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Introduction
Le 31 mai, c’est la Journée mondiale sans tabac. Cet événement, créé en 1987 par l’OMS, met à l’honneur un thème différent chaque année. Jusqu'ici des sujets tels que « Le tabac et la pauvreté », « Le sport sans tabac » ou encore « Tabac et appartenance sexuelle » ont été traités, et bien d’autres. En 2020, c’est celui de l’enfance. Une occasion rêvée pour l’OMS pour taper une nouvelle fois sur le vapotage.
En effet, l’organisation n’en est pas à son coup d’essai. Vous trouverez plus bas dans cet article un petit récapitulatif des faits.
Cette année elle frappe fort en mettant notamment en ligne sur son site des visuels à télécharger, dans le but qu’ils soient relayés un maximum sur les réseaux sociaux.
Nous avons sélectionné quelques-uns : attention les yeux, ça pique !
Amalgame entre tabac et vape
On a droit ici à un magnifique amalgame, une fois de plus, entre tabac et vapotage. Petit rappel : leur principal point commun ? La nicotine (qui n’est, précisons-le, pas nocive aux dosages utilisés par les vapoteurs, ni même forcément présente dans tous les produits). Leur principale différence ? La nocivité induite par la combustion d’un végétal dans la cigarette traditionnelle qui dégage, entre autres, du goudron et du monoxyde de carbone !
La vape est aujourd’hui scientifiquement reconnue comme étant 95% moins nocive que la cigarette et deux fois plus efficace que les substituts nicotiniques pour arrêter de fumer. Pourquoi ? Car elle permet de garder les gestes et habitudes du fumeur et d’assurer un apport suffisant en nicotine, sans avoir à subir les effets de la combustion. On ne le dira jamais assez, il n’y a pas de tabac dans les produits de vapotage. Alors pourquoi continuer à amalgamer vape et tabac avec le hashtag #TobaccoExposed ?
Comment peut-on ainsi mettre un produit largement moins nocif, qui permet de se défaire de la dépendance à un produit hautement toxique, dans le même panier que ce dernier ?
*Pas essentiel durant le COVID-19 ou jamais.
Pourquoi cet acharnement ?
Les activistes anti-vape perçoivent la vape comme étant une stratégie de l’industrie du tabac pour acquérir de plus jeunes consommateurs.
D'ailleurs les visuels créés pour l’occasion par l’OMS parlent d’eux-mêmes :
*L’industrie du tabac cible une nouvelle génération.
*Les enfants qui utilisent des e-cigarettes ont 2x plus de risques de fumer dans leur vie future.
Une enfant de 8 ans, allez, 9 ans, avec une box à la main, sérieusement ???
Deux choses sont à retenir ici :
- Que fait l’OMS de la vape indépendante ? Globalement, le lien entre industrie du tabac et vape est fait très fréquemment. Rappelons cependant ici que les pionniers de la vape n’étaient aucunement liés à l’industrie du tabac. Bien au contraire ! Leur objectif était de la combattre !
Et qu’encore aujourd’hui, la grande majorité des fabricants et revendeurs de produits de vapotage, sont des vapeshops spécialisés qui n’y sont aucunement associés. Oui, les grands cigarettiers ont lancé leurs gammes de produits de vapotage. Logique, ils ont vu leurs ventes de tabac fondre comme neige au soleil face au succès grandissant de la vape. La seule solution pour ne pas perdre leur clientèle a bien évidemment été de se lancer sur ce marché. Mais gardons toutefois à l’esprit qu’ils représentent une écrasante minorité des produits de vapotage disponibles sur le marché. - A nouveau l’OMS utilise le fameux « effet passerelle ». Cette théorie selon laquelle la vape serait une porte ouverte vers le tabagisme.
A ce jour de plus en plus d’études tendent à prouver le contraire. Non seulement le vapotage ne mènerait pas au tabagisme, mais en plus les pays ayant constaté une croissance dans le nombre de vapoteurs ont vu baisser significativement le taux de tabagisme. Et c’est particulièrement vrai dans les populations les plus jeunes. ABE ! (Vous trouverez plus d’informations dans cet article).
*Le secret est dévoilé. Si votre produit a tué 8 millions de personnes chaque année, vous devriez cibler une nouvelle génération.
Comment l’OMS a tenté d’étouffer la vape depuis longtemps
Dans le courant de l’année qui s’est écoulée, l’OMS a été particulièrement virulente dans son combat.
En effet, le 26 juillet 2019 un rapport accablant martelait que « la cigarette électronique est incontestablement nocive ». Profitons-en pour rappeler que l’OMS est grassement financée (entre autres dans le cadre de ce rapport) par Bloomberg Philantropies, fondation créée par le milliardaire américain Michael R. Bloomberg, anciennement candidat à l’investiture démocrate pour les élections américaines et connu pour ses positions anti-vape.
L’OMS a été jusqu’à se féliciter que l’Inde ait interdit la cigarette électronique sur son conseil. Pays qui, nous le rappelons, abrite 275 millions de fumeurs de plus de 15 ans, soit 35% de la population, et dont, bien évidemment, les plantations de feuilles de tabac sont détenues en partie par l’État. Cherchez l’erreur…
Hasard ou mauvaise coïncidence ? Quelques jours plus tard, un tsunami s’abattait sur le monde de la vape lorsqu’on l’a accusée d’avoir entraîné la mort de plusieurs personnes aux Etats-Unis. Ces faits ont été démentis plus tard par les autorités elles-mêmes, les réels responsables étant des liquides frelatés, achetés au marché noir, contenant du THC et de l’acétate de vitamine e. (Pour plus d’informations, vous trouverez notre article sur le sujet ici).
Vous en reprendrez bien une petite part ?
En janvier 2020, l’OMS publiait un Q&A (Questions & Réponses). De nombreux thèmes y étaient abordés, comportant de nombreuses aberrations, comme par exemple la confusion entre propylène glycol et éthylène glycol insinuant que les vapoteurs inhaleraient de l’antigel.
Nous tenons à rappeler qu’alors même que nous rédigions un article sur le sujet, nous avions constaté que plusieurs réponses avaient soudainement disparu ou avaient été modifiées discrètement. Bel exemple du sérieux et de la transparence de cette organisation. On publie, on alerte la presse, mais surtout on ne dément pas !
Ces deux événements ont pesé lourd sur l’industrie de la vape. Et malheureusement le matraquage médiatique de masse à travers le monde a bien plus d’impact sur la population que celui des défenseurs de la vape. L’image de ce produit de réduction des risques en a pris un sale coup auprès du grand public. Ainsi de nombreux vapoteurs se sont remis à fumer, ce que nous regrettons fortement.
Ce que l’OMS tend à oublier dans ce combat acharné est qu’une interdiction ou une réglementation trop stricte des produits de la vape engendrera forcément une augmentation du nombre de fumeurs et représenterait non seulement un soutien à l’industrie du tabac, mais irait également à l’encontre de son combat contre le tabagisme.
Chronologie d’un combat anti-vape mené par l’OMS
2012 : Premier rapport de l’OMS suggérant d’interdire le vapotage, car il serait une porte d’entrée vers le tabagisme.
2013 : Nouveau rapport déconseillant le vapotage.
2014 : L’organisation continue d’étudier la cigarette électronique en rappelant que ses émissions contiennent “des produits chimiques qui peuvent être considérés comme toxiques”.
2015 : Dans son rapport « The Global Tobacco Epidemic 2015 », l’organisation continue d’encourager les gouvernements à “réfléchir sur la réglementation voire le bannissement des liquides aromatisés”, et leur recommande de limiter ou d’interdire la promotion de ces dispositifs.
2016 : Un nouveau rapport de l’OMS est publié à l’occasion de la COP7. Là encore, théorie de l’effet passerelle, risques pulmonaires et autres fantaisies sont mis en avant. Lors de l’événement, l’OMS appelle d’ailleurs les parties présentes “qui n’ont pas encore interdit l’importation, la vente et la distribution du vaporisateur (…) à envisager soit leur prohibition, soit leur réglementation”.
2018 : Tenue de la huitième édition de la COP8, décrite par l’OMS comme un rassemblement durant lequel “la lutte antitabac est à l’honneur”. Les mots “cigarettes électroniques” ou “vapotage” n’y sont pas prononcés une seule fois.
2019 : Publication d’un nouveau rapport de l’OMS dans lequel l’organisation explique que malgré “un examen approfondi des données disponibles sur la cigarette électronique”, il n’y a pas assez de “données probantes” pour affirmer que vapoter est moins nocif que fumer.
La même année, l’organisation mondiale de la santé applaudit l’interdiction du vapotage en Inde, pays qui voit plus d’un million de personnes mourir chaque année du tabagisme.
2020 : Publication d’un Q&A dans laquelle l’OMS insinue que vapoter peut être plus dangereux que fumer. Effet passerelle, vapotage passif, antigel, addiction des adolescents et interdiction de la vape sont également au programme.
Alors, oui, la vape n’existe que depuis 15 ans et il n’y a que 10 ans d’études scientifiques. Mais 10 ans quand même et les résultats sont les uns après les autres de plus en plus positifs. L’OMS devrait peut-être lancer une consultation sur les 40 millions de vapoteurs dans le monde qui ont réussi à diminuer ou cesser leur consommation de tabac. Chacun jugera…
Conclusion
L’OMS mène une campagne active contre la vape depuis plusieurs années. De plus en plus virulente, elle a décidé cette année, à l’occasion de la Journée mondiale sans tabac, d’insinuer que la vape cible les jeunes pour en faire de futurs consommateurs de cigarettes traditionnelles. Ils mettent la cigarette traditionnelle et la vape dans le même panier. Ils font également référence à l’effet passerelle, alors même que de plus en plus d’études tendent à démontrer l’effet contraire.
Merci pour votre lecture
L'équipe Sweetch