LE TABAC PLUS POLLUEUR QUE LA VAPE

Journée Mondiale sans Tabac

LE TABAC : UNE MENACE POUR L’ENVIRONNEMENT

Chaque année depuis 1987, l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) organise chaque 31 mai et dans le monde entier, une journée de sensibilisation au danger du tabagisme, et de présentation de ses actions antitabac.

Le thème choisi pour l’édition 2022 : « Le tabac : une menace pour notre environnement ».

On pourrait s’interroger sur le choix par l’OMS d’un thème aussi éloigné de ses considérations habituelles de pure santé publique, mais l’OMS a clairement décidé d’alerter l’opinion publique sur la corrélation entre la menace environnementale liée à la production de tabac, et la menace sanitaire que cette pollution induit.

LE TABAC : POLLUEUR ET AFFAMEUR

De sa culture à sa consommation, le tabac est un pollueur majeur. 

La culture du tabac engendre, dans les pays en voie de développement, une déforestation massive, au rythme de 200 000 ha par an. Il faut 1300 m2 de terres pour cultiver une tonne de tabac. Le défrichement de terres agricoles et nourricières au profit d’une monoculture non alimentaire, mais plus rentable, est un véritable fléau. On estime que la reconversion de ses cultures au profit de terres agricoles pourrait nourrir entre 10 et 20 millions de personnes et préserver des écosystèmes déjà fragilisés.

La culture du tabac exige l’utilisation de fertilisants et de pesticides en grande quantité, polluant les sols et endommageant irrémédiablement les chaînes alimentaires. Elle est, aussi, grande consommatrice d’eau avec l’affectation de 670 m3 d’eau pour la production d’une tonne de tabac, soit 8 fois plus que pour cultiver 1 tonne de pommes de terre.

En résumé, chaque cigarette produite correspond à l’utilisation de 3,7 litres d’eau, 3,5g de pétrole, et son empreinte carbone équivaut à l’émission de 14g de CO2 dans l’atmosphère.

Mais le problème principal reste le déchet du tabac, le mégot.

L’ENNEMI NUMERO 1 : LE MEGOT

Les 4500 milliards de mégots jetés chaque année représentent, aujourd’hui, le déchet le plus important sur la planète et l’on en retrouve des traces dans 70% des oiseaux et 30% des tortues. 

De plus, les mégots de cigarettes ne sont toujours pas valorisés, ce qui rend le problème de leur dégradabilité encore plus complexe. Un seul mégot de cigarette a besoin de 12 ans pour se dégrader totalement et pollue 500 litres d’eau.

Rappelons que dans le monde, aujourd’hui, il y aurait encore plus d’un milliard de fumeurs, et que le tabac est à l’origine du décès de 8 millions de personnes chaque année.

cigarette butts

WHAT ABOUT E-CIGARETTES ?

La cigarette électronique n’est pas exempte de critiques sur son impact environnemental, mais contrairement à la cigarette classique, la question du recyclage s’est posée dès sa création. 

Pas de greenwashing ici, la vape est une industrie polluante au même titre que celles produisant les autres produits électroniques, mais ses efforts constants pour s’améliorer sont réels.

Son atout principal : la cigarette électronique est recyclable et réutilisable.

Comment rendre sa vape plus verte ? 

Achetez de grands contenants de e-liquide ou mieux encore, lancez-vous dans le DIY, vous ferez, non seulement, un geste pour la planète mais aussi pour votre portefeuille.

Vapoter est donc plus écologique à condition, bien évidemment, de respecter les consignes de tri. Chez Sweetch, nous nous engageons à reprendre vos cigarettes électroniques en fin de vie, mais vous pouvez aussi vous rendre en déchetterie et valoriser ce produit comme tout appareil électronique.

Question santé, rappelons seulement que la fumée du tabac est issue de la combustion et qu’elle émet 7000 substances chimiques dont au moins 70 sont cancérigènes, là où l’e-cig ne produit que de la vapeur d’eau. Les e-liquides ? Le propylène glycol comme la glycérine étant couramment utilisés dans l’industrie pharmaceutique, agroalimentaire ou cosmétique, il est préférable de penser qu’ils sont sans danger.

cigarette électronique recyclage

POSITION DE L’OMS SUR LA VAPE

Contrairement à ce que l’on aurait pu penser, la pandémie de covid n’a pas entraîné une augmentation significative du nombre des fumeurs dans le monde. Il semblerait, même, qu’une certaine prise de conscience sanitaire se fasse jour, poussant des millions de fumeurs à vouloir mettre fin à leur addiction. Mais de la volonté au passage à l’acte, il y a plus qu’un pas, et celui-ci est souvent difficile à franchir sans aide. 

La position de l’OMS sur la vape n’a guère changé au fil du temps, et elle est très négative. 

Pourquoi une telle hostilité face à des études scientifiques prouvant que vapoter est au moins 95% moins nocif que fumer ? L’OMS semble vouloir croire que ses propres mesures de lutte contre le tabagisme sont les seules à porter leurs fruits dans le monde. Or, la baisse de la consommation de tabac depuis 2012 coïncide exactement avec le développement du marché de la vape. 

Ce qui rend la cigarette électronique si efficace dans le sevrage tabagique (contrairement aux patchs de nicotine ou aux gommes à mâcher), c’est justement le mimétisme induit par l’e-cig et qui trompe efficacement le cerveau sur le long terme, cela même que condamne l’OMS. Dans un monde utopique où les cigarettiers n’essayeraient pas de récupérer une clientèle passée à la vape, la cigarette électronique ne serait qu’un outil transitoire vers un monde sans tabac.

Aujourd’hui sous l’influence de l’attitude antagonique de l’OMS face à la vape, de nombreuses politiques nationales ont reculé dans leur soutien à la cigarette électronique comme moyen de sevrage tabagique. 

Un exemple récent en France : le HCSP (Haut Conseil de Santé Publique) a demandé aux acteurs de la santé de ne plus recommander la cigarette électronique dans le cadre d’un sevrage tabagique. Ce retournement décisionnel a dérouté beaucoup de professionnels. Rappelons qu’en 2016, le même HCSP encensait le vapotage. 

Heureusement sur le terrain, la réalité est très éloignée des prises de décisions d’instances hors-sol, et beaucoup de personnels de santé ont décidé de continuer à encourager le passage à la cigarette électronique au vu des résultats obtenus.

CONCLUSION

La cigarette électronique peut, incontestablement, se prévaloir d’un label plus écologique que la cigarette classique, même si la situation est toujours perfectible. 

Il y aurait, aujourd’hui 82 millions de vapoteurs dans le monde, avec une progression de 20%, soit 14 millions de plus entre 2020 et 2021. Une goutte d’eau comparaît au nombre de fumeurs, mais une progression encourageante.

Il faut garder en tête que la cigarette électronique reste un outil réservé aux fumeurs dans le cadre d’un sevrage tabagique, et ne doit pas être utilisé à seule fin récréative.

Si seulement l’OMS pouvait revoir ses positions à l’aune des dernières études scientifiques, son influence pourrait, alors, faire la différence.

Merci pour votre lecture.

L’équipe Sweetch