Puffs et vapes : amies ou ennemies ?

Puff Vape friends foes

Introduction

Phénomène de mode en pleine expansion depuis quelques mois, la Puff ou cigarette électronique jetable crée la polémique dans le monde de la vape comme dans la société en générale. Deux raisons majeures sont évoquées dans ce procès d’intention. D’une part les problèmes environnementaux liés au caractère jetable du produit, et d’autre part l’attraction que la Puff exerce sur un public jeune, voire très jeune.

Tout d’abord qu’entend-on par Puff ? Une Puff est une cigarette électronique au format de poche, préremplie et préchargée, qui se déclenche par simple inhalation et se jette après utilisation. Elle se décline en toutes sortes d’arômes et peut contenir légalement jusqu’à 20mg de nicotine. Elle permet communément une utilisation entre 300 et 600 bouffées pour 1 à 2 ml de liquide.

Puff et écologie

La première critique émise à l’encontre de la Puff, c’est bien son côté jetable. A une époque où la conscience écologique est devenue une responsabilité planétaire, le caractère jetable d’un produit apparaît comme une hérésie environnementale.

Certaines marques de Puff tentent aujourd’hui de s’inscrire dans une démarche de greenwashing, en rendant leur puff recyclable jusqu’à 95% avec utilisation de carton recyclé et de bioplastique. Les détracteurs de la cigarette électronique en général, et de la Puff en particulier, rétorquent qu’il reste toujours un problème de batterie à recycler. Mais cette batterie se recycle de la même manière que des piles et l’on n’a jamais crié au scandale pour savoir ce que devenaient les piles de nos montres ou les batteries des consoles de jeux vidéo de nos ados.

De plus, si l’on considère que ces e-cigarettes sont dangereuses pour l’environnement car contenant du lithium, il va falloir commencer à se poser des questions sur le sort de nos téléphones portables qui peuvent renfermer jusqu’à 40 composants dont des métaux lourds et des polluants persistants.

recycling puffs

Puff et ados

Les jeunes, c’est bien là que réside la critique principale faite à la Puff. La Puff est devenue un phénomène de mode à destination d’un public très jeune et influençable.

Si l’adolescence est un âge de transgression où l’on teste les limites de l’interdit, le rôle des adultes consiste à encadrer ces expériences pour les rendre le moins dommageable possible. Et il est vrai qu’entre tabac, alcool et cannabis, vapoter en soirée reste sans doute un moindre mal.

Ce n’est pas une raison pour faciliter l’accès de ces produits aux mineurs. Mais on a tous connu le copain majeur qui se chargeait des achats d’alcool pour les soirées, et la Puff ne déroge, malheureusement pas, à cette tradition d’achat groupé.

Les réseaux sociaux comme Tiktok ou Snapchat ont leur part de responsabilité dans la diffusion de messages alléchants sur les Puffs. Certains influenceurs très suivis par les jeunes n’ont pas hésité à faire de la publicité dissimulée pour certaines marques de Puff, voire de la vente non encadrée. 

puffs and teens

La puff peut mieux faire

Le risque évoqué par les acteurs du secteur de la santé est celui d’attirer des non-fumeurs vers des produits nicotinés et d’entraîner des addictions.

A ce titre, il faut reconnaître que les marques de Puff ont donné le bâton pour ce faire battre. On reproche à ces e-jetables de se décliner en saveurs sucrées et fruitées dans le seul but d’attirer des palais jeunes au même titre que les alcools pops. Même si les vapoteurs ont aussi le droit de se faire plaisir avec des saveurs sucrées, il est, en effet, regrettable que peu de marques de Puff aient fait l’effort de proposer des arômes tabac. Cette démarche aurait le mérite de démontrer leur bonne volonté dans la lutte contre le tabagisme, puisque l’on sait que certains fumeurs ont besoin de conserver ses habitudes gustatives lors de leur passage à la vape.

On reproche, aussi, aux fabricants, le packaging élaboré et aguichant des Puffs avec leur design ludique et leurs couleurs vives. Une Puff grise ou noire dans un emballage repoussant rendrait-il la Puff moins attractive pour les jeunes ? On a vu que le paquet de cigarette neutre avec ses photos dignes de films d’horreur, n’a eu qu’une incidence très limitée sur la consommation de tabac.

La vape ce n’est pas que les puffs

Le vrai problème réside bien dans l’amalgame qui risque d’être fait entre les Puffs comme accessoire de mode et l’ensemble d’une industrie qui a fait de gros efforts au cours de ces dernières années pour se structurer et se réformer et ainsi offrir aux fumeurs l’aide la plus efficace possible pour arrêter le tabac.

Il ne faudrait pas confondre le risque d’attirer des non-fumeurs vers la e-cig jetable et celui de permettre à des fumeurs d’aller vers la puff pour trouver un outil de sevrage efficace avec la possibilité comme pour la cigarette électronique rechargeable de commencer à 20mg, puis de réduire son taux jusqu’au sevrage en nicotine.

Le danger est que cette Puff cristallise auprès de parents légitimement inquiets, des réactions irrationnelles qui s’étendent à l’ensemble du secteur de la vape, compromettant, en le diabolisant, son objectif de santé publique.

En Suisse, les autorités sanitaires ont fait remonter cette problématique au niveau politique. Mme Fehlman Rielle a interpellé le 17 mars dernier le Conseil National sur cette question. Elle soulève certains problèmes concrets qui mettent en lumière les améliorations à apporter par les professionnels du secteur de la vape. Elle note le fait que certains sites suisses de vente en ligne proposent des Puffs dépassant le taux légal maximum de nicotine autorisé. Le site incriminé par la conseillère à savoir PuffBars a, depuis, modifié son catalogue de vente et ne propose plus aujourd’hui que des produits contenant un maximum légal de 20mg de nicotine.

Cette mise en conformité rapide, démontre qu’un peu d’auto-discipline parmi les professionnels de la vape en Suisse devrait être suffisant pour revenir à des pratiques saines et éviter que le législatif liberticide n’entre dans la partie.

En France les autorités sanitaires ont aussi lancé l’alerte, relayée par le ministère de la santé, ce qui a déjà permis à certains acteurs peu scrupuleux de se mettre en conformité avec la loi. Au vu de la polémique générée, Tiktok France a annoncé avoir suspendu son moteur de recherche avec le mot Puff. Parfait, mais après vérification de notre part, Tiktok Suisse permet toujours d’avoir accès à toutes les annonces Puff les plus douteuses ! 

Un problème insoluble ?

Mais quid d’internet, où sur les sites européens, il suffit de cocher la case « + de 18 ans » pour faire ses achats en toute tranquillité ? Comment contrôler l’âge d’un acheteur ? Impossible à l’heure actuelle.

Lorsque l’on tape e-cig jetable 50mg (taux illégal en Europe), la première occurrence affichée est un site néo-zélandais ravi d’expédier ses produits en Suisse. On trouve aussi un marché florissant au Maroc, où la marque locale de jetables pousse le détail attractif jusqu’à faire ressembler sa Puff à une capsule de gaz pour siphon à Chantilly dont raffolent les jeunes, et répondant au doux nom évocateur d’Euphoria.

Ce sont ces mauvaises pratiques qu’il faut condamner, pas un secteur entier. Lutter contre la vente au marché noir de produits illégaux ramenés de l’étranger ou interdire la vente dans des magasins non spécialisés comme Gifi en France.

La position de Sweetch

Dans quel but le marché de la cigarette électronique s’est-il développé ? Tout simplement pour offrir aux fumeurs un outil efficace et pérenne dans le cadre d’un sevrage tabagique.

Il n’est plus à démontrer, aujourd’hui, le rôle prépondérant de la cigarette électronique dans la lutte contre le tabagisme, rôle reconnu par la communauté scientifique et soutenu par les acteurs de la santé.

Chez Sweetch nous n’avons jamais transiger avec l’éthique. Notre politique de vente s’est toujours inscrite dans cette optique d’aide au sevrage tabagique.

A ce titre, la cigarette électronique jetable peut être un atout dans ce combat pour des fumeurs récalcitrants à tout ce qui n’est pas livré clé en main, tout en garantissant la traçabilité de nos produits. De plus, Sweetch en tant que professionnel reconnu de la vente de produits de la vape, offre un rôle de conseil et d’accompagnement vers l’arrêt du tabac.

Conclusion

On peut toujours réguler le marché suisse ou européen, mais dans une économie mondialisée, il sera difficile de réglementer toutes les mauvaises pratiques.

Néanmoins, il ne faudrait surtout pas jeter l’anathème sur l’ensemble d’un secteur qui a déjà aidé tant de fumeurs à arrêter le tabac dans le monde. 


Merci pour votre lecture.

L’équipe Sweetch